Installer des normes anti-corruptions novatrices et mondialement acceptées pour permettre un bon fonctionnement du secteur public comme du privé. C’est l’objectif présenté ce jeudi 9 septembre par les autorités ivoiriennes lors d’un atelier de validation du rapport diagnostique du phénomène de la corruption et des infractions assimilées en Côte d’Ivoire, tenu à Abidjan.
Pour le président de la Haute autorité de la bonne gouvernance (HAGB), N’Golo Coulibaly, la stratégie nationale de lutte contre la corruption « se traduit dans un document de référence qui permettra de bâtir non seulement une politique générale de lutte contre la corruption, mais aussi des politiques sectorielles dont la mise en œuvre nécessitera l’implication forte des parties intéressées ». Avant de rappeler la surprise générale remarquée dans le pays suite à la suspension de hauts fonctionnaires de leurs fonctions après des audits effectués dans leurs structures.
Il s’agit, aux dires du président de la HABG, d’un nouveau départ dans la lutte contre la corruption et non d’une action ponctuelle isolée. « Certains ont vite fait de parler d’opération “mains propres’’. Si tant est qu’il y a opération “mains propres’’, le plan stratégique national de lutte contre la corruption qui arrive dans ce contexte, sera un outil additionnel au service de ladite opération, avec des actions bien structurées », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre Epiphane Zoro Bi Ballo de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, a fait savoir qu’il « y a énormément à faire ». « Aucune entreprise d’Etat, aucune entité administrative ne sera épargnée par cette vague d’audits initiée sous l’impulsion du premier ministre et sous la haute autorité du Président de la République », a-t-il ajouté.