Ancien cadre de la Banque centrale de l’Afrique de l’ouest (Bceao), Mamadou Ndiaye a été porté à la présidence du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers de l’Uemoa. La nomination issue du Sommet extraordinaire de l’organisation sous régionale convoquée par le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, président en exercice des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Uemoa, consacre un banquier à la tête d’une organisation qui s’est illustrée ces dernières années dans le blocage des dossiers importants.
C’est le cas de la bourse électronique, en instance depuis trois ans. Les études techniques et les avis des professionnels sont finalisés. Ne reste plus qu’un feu vert que le marché attend depuis 2014. Le manque à gagner lié à ce retard s’évalue en milliards de FCFA d’opportunités perdus par l’épargne populaire, les intermédiaires agréés (SGI) et un marché secondaire peu animé à cause, entre autre, des coûts de transactions.
Le deuxième coup de pioche du nouveau gendarme en chef devrait toucher aux SGI. Celles-ci devraient miser sur le volume et la qualité du service plutôt que sur la rente (facturation élevée des transactions) dont l’inconvénient est de ne pas encourager beaucoup de va et vient.
Mais le chantier le plus urgent d’entre tous est certainement celui du lancement du compartiment dédié aux PME. Prévu en 2016 lors des célébrations des 20 ans de la BRVM, ce chantier a été reporté sine die ouvrant la voie aux rumeurs et spéculations. Du reste, le gendarme doit, s’il veut bien réussir sa mission, ramener le marché sur ses fondamentaux en encourageant les émetteurs à satisfaire aux communications légales prévues dans les dates et circonstances.