Avec le baril de brent frôlant 49,50 dollars mardi après-midi, le prix du pétrole a atteint son plus haut niveau depuis début novembre.
Le résultat des courses est simple : moins de pétrole sur les marchés, incertitudes sur le futur de la production à court terme… la loi de l’offre et de la demande s’est enclenchée et le pétrole augmente constamment depuis début mai 2016. Depuis le 9 mai 2016, où il coûtait un peu plus de 43 dollars, les prix du WTI et du Brent ont augmenté de 5 à 6 dollars.
En clôture de la Bourse le 17 mai 2016, le WTI s’est établi à 48,45 dollars, le Brent à 49,35 dollars. Le seuil des 50 dollars est donc très proche : un tel prix le marché ne l’avait plus vu depuis août 2015.
Ces derniers jours, deux événements imprévisibles ont bousculé les marchés pétroliers.
Le premier est l’incendie de forêt géant qui continue de sévir dans l’Alberta. Il a significativement réduit la production nationale, essentiellement concentrée dans la province de l’Alberta, autour de Fort McMurray. Selon le centre de recherche Conference Board of Canada, la baisse de production devrait atteindre 1,2 million de barils par jour (environ le quart de la production nationale) pendant deux semaines.
La seconde série d’événement les attaques terroristes au Nigeria qui ont eu lieu en mai 2016. Des rebelles ont pris le contrôle de certains puits et zones d’extraction bloquant, de fait, l’exportation. Le Nigeria étant un des principaux pays producteurs de pétrole en Afrique, c’est toute la géopolitique du pétrole qui est remise en cause.
Selon l’AFP, les cours s’essoufflaient toutefois quelque peu mercredi, les investisseurs optant pour l’attentisme avant la publication des dernières statistiques du département américain de l’Énergie (DoE) sur les stocks de brut aux États-Unis, attendue à 14H30 GMT.
Par Mariata Dieng.