La grève illimitée des travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) des sites de production du minerai de fer de Zouerate (650 kilomètres au Nord/Est de Nouakchott), qui entre dans troisième semaine sans espoir de solution dans l’immédiat (absence de négociations entre partenaires sociaux), suscite une vive inquiétude en Mauritanie.
Un état exprimé par une déclaration de la Fédération des Industries et des Mines (FIM), organisation issue de l’Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM), publiée ce vendredi et appelant à la fin de la grève observé 2 milliers de travailleurs, selon les syndicats, qui affirment par ailleurs que les employés de Nouadhibou arrêteront le travail la semaine prochain après le dépôt d’un préavis de grève il y a une dizaine de jours.
La FIM déplore le fait que ce mouvement ait donné lieu « à une surenchère qui ne sert ni les intérêts professionnels des employés, ni ceux de l’entreprise et encore l’intérêt du pays.
Il semble nécessaire et urgent de mettre fin sans délai à ce mouvement de contestation, de mettre les égoïsmes de côté, au profit d’une véritable solidarité entre la direction de l’entreprise, les syndicats et les travailleurs ».
Les travailleurs de la SNIM réclament la mise en œuvre d’un accord signé avec la direction il y a quelques mois, comportant une hausse de salaire et divers autres avantages.
La fédération rappelle la conjoncture mondiale « défavorable » marquée par la chute des cours du minerai de fer et l’importance de la SNIM pour l’équilibre économique et sociale de la Mauritanie « contribution substantielle au PIB, au budget de l’Etat et aux recettes en devises », en plus de 6000 emplois permanents.
Au cours des dernières années, 1/3 du budget de la Mauritanie a été généré par des recettes minières.
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