Au terme d’un entretien de 30 minutes entre Felwine Sarr et Bénédicte Savoy, deux universitaires chargés d’un rapport sur les restitutions d’œuvres africaines, Emmanuel Macron a décidé de restituer « sans tarder » 26 œuvres africaines.
Il s’agit de pièces réclamées par les autorités du Bénin, des prises de guerre de l’armée française en 1892. L’Elysée l’a annoncé, vendredi 23 novembre, après la remise d’un rapport sur la restitution par la France d’œuvres d’art africain.
Le chef de l’Etat Français , qui s’était engagé l’an dernier à étudier ces restitutions, propose aussi de « réunir à Paris au premier trimestre 2019 l’ensemble des partenaires africains et européens » pour définir le cadre d’une « politique d’échanges » d’œuvres d’art.
Le musée parisien du quai Branly est particulièrement concerné, lui qui abrite plusieurs œuvres emblématiques de l’art classique du royaume du Dahomey, situé dans l’actuel Bénin.
Entre 85 à 90% du patrimoine africain serait hors du continent, principalement dans les musées européens. Il y a environ 90.000 objets africains dans les musées français, dont 70.000 au seul Quai Branly, et des milliers au musée de l’Armée. Environ 46.000 sont entrés entre 1885 et 1960, temps des colonies françaises, mais aussi des grandes expéditions scientifiques et de l’émergence d’un marché.