‘‘Nous sommes en train de prospecter d’autres territoires au niveau de la Conférence Interafricaine des Marchés de l’Assurance qui comporte 14 pays’’, a fait savoir Ali Harraj, PDG de Wafa Assurance, le 20 septembre 2017, lors de la présentation des résultats semestriels de la société.
Wafa Assurance prévoit de prospecter de nouveaux marchés africains de l’assurances. Cette expansion devrait cibler l’Afrique francophone, mais il n’est pas exclu que des pays de l’Afrique anglophone soit également visés, selon Harraj. Cette ambition africaine est soutenue par la performance des filiales africaines, dont le chiffre d’affaire a été de 250 millions de dirhams (25 millions d’euros) au cours du 1er semestre 2017. Un niveau qui représente près du double de celui de la même période en 2016.
Leader sur le marché marocain, devant la RMA (groupe BMCE), Saham et Axa, la compagnie Wafa Assurance n’a pas encore réussi un ancrage significatif sur le marché africain. Les nombreuses tentatives d’acquisitions sont restées dans les tiroirs faute d’audace. Le groupe compte actuellement 6 filiales au sud du Sahara. Il s’agit d’entités relativement jeunes et datant de moins de trois ans. Les filiales du Cameroun et de Côte d’Ivoire remontent au mois de janvier 2017. Pour le moins, il est permis de se demander si le développement en mode greenfield, para-choc imparable contre les mauvaises surprises, n’est pas finalement plus coûteux qu’une acquisition stratégique? A la longue, le temps d’attente pour prendre une part de marché significative sur les marchés de présence risque de faire distancer Wafa Assurance par rapport à ses concurrents directs.