Par Élisabeth K, Douala
Dans son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique sub-saharienne à fin avril 2016, publié le 3 mai, le Fonds monétaire international (FMI) ouvre une réflexion sur l’impact de la menace terrorisme sur les économies de certains pays africains.
Il en ressort qu’au Cameroun, bien que «la menace du terrorisme se concentre dans les régions rurales et pauvres», notamment l’Extrême-Nord du pays, celle-ci a cependant «provoqué une augmentation des dépenses de sécurité dont l’impact budgétaire se situe aux alentours de 1 à 2 % du PIB».
Autrement dit, le financement du déploiement de l’armée camerounaise le long de la frontière avec le Nigeria dans la région de l’extrême-Nord depuis bientôt 2 ans, ainsi que la participation à la Force multinationale mixte, constituée par les armées de quatre Etats du Golfe de Guinée en proie à la menace de la secte terroriste nigériane Boko Haram, etc., ont sérieusement grevé le budget de l’Etat camerounais.
Le FMI estime que cette guerre a déjà coûté entre 170 et 340 milliards de francs Cfa au Trésor public camerounais.