Le Groupe Comium, qui exploite le réseau mobile KOZ en Côte d’Ivoire, annonce un investissement de « plus de 500 millions de francs CFA », alors que la marque est menacée de se voir retirer sa licence de téléphonie mobile dans les prochains mois.
Epinglé pour ne pas remplir ses engagements contractuels avec l’Etat ivoirien, avec des créances en souffrance, KOZ devrait voir ses actifs fusionner avec ceux de trois autres opérateurs dans la même situation (Café Mobile, Greenn), pour constituer un quatrième opérateur de taille à rivaliser avec les principaux acteurs du marché ivoirien, Orange, MTN et MOOV qui représentaient 92% des abonnés fin 2014.
Le ministre ivoirien en charge de l’Economie numérique, Bruno Koné, avait réitéré en début de mois, cette position du gouvernement ivoirien destinée à redynamiser le secteur des télécommunications. Et des noms d’entreprises candidates à la reprise ont même déjà filtré dans les médias.
Dans son communiqué diffusé dans la presse, KOZ indique que cet investissement qui s’inscrit dans « la stratégie du groupe Comium pour l’année 2016 », va servir à « l’extension de son réseau » pour « une meilleure qualité de service ». Et annonce dans la foulée un partenariat en vue avec CITCC (China International Telecommunication Construction Corporation), filiale de China Telecom, afin de « renouveler le parc des équipements (…) pour permettre à KOZ de basculer rapidement sur la technologie 4G ».
Manifestement, le groupe n’entend pas se soumettre à l’option des autorités ivoiriennes et compte bien poursuivre le déploiement de son réseau. Un bras de fer s’annonce donc en perspective.