Au Libéria et au Burkina Faso, environ 90% de l’approvisionnement du secteur minier est assuré par des entreprises étrangères. A l’échelle ouest africaine, ce sont des milliards de dollars de manque à gagner, relève la banque mondiale dans une étude réalisée avec le cabinet Sud-africain Kaiser.
Dévoilée le 26 juin en marge du forum minier organisé par la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, cette étude intervient dans un contexte de révision et d’harmonisation des codes miniers africains.
Le développement du contenu local suppose des préalables: définition du local, encadrement politique et stratégique, circulation de l’information etc. Au Bukina Faso, pays enclavé, où une mine en activité dispose en moyenne d’un stock de 6 mois, l’approvisionnement local fera retomber ce niveau de provision à 1,5 mois.
Dans les faits, peu de pays ouest africains y compris le Ghana, cité en exemple, disposent d’une chaîne d’approvisionnement conséquente. Dans l’ancienne Gold Coast où l’activité minière formelle existe depuis 100 ans, le charbon, à l’instar de la plupart des intrants, est encore importé.
Pourtant les lignes bougent dans ce pays ouest africain. Ainsi, les entreprises minières ont dépensé 2,1 milliards de dollars (29%) sur les achats locaux hors carburant et électricité. Ce dynamisme est dû à loi sur l’approvisionnement local revue en 20212 sous la direction du Gouvernement en partenariat avec la Chambre des Mines et réaffirmant l’exigence de l’approvisionnement local avec plus de force.
Au Nigeria, où la division des achats locaux, département du ministère des Mines, a pris 9 ans de gestation, la dynamique des achats locaux est progressive.
Votée en 2010, cette loi sur l’industrie minière et pétrolière va au delà de l’achat de biens et services en mentionnant la question de la création de l’emploi.
Entre les approches normative et collaborative débattues au cours de ce forum modéré par Adama Wade, Directeur de publication de Financial Afrik, les avis penchent plutôt vers un mixte. » Les deux approches sont nécessaires avec les PME et les communautés », relèvent les participants qui notent que les codes miniers ouest africains pèchent par imprécision, mentionnant l’obligation d’embaucher du personnel local sans définir quantitativement et qualitativement la notion de contenu local.
Un commentaire
Juste vous suggérer de bien vouloir inclure dans votre agenda »le contenu local dans le secteur minier en Afrique »