Le Mouvement des Entreprises du Sééngal (MEDS) organise, en collaboration avecMicroeconomix Paris, le 16 avril 2014 à 0çH OO GMT au King Fahd Palace Hotel, un colloque international sur le thème : « « Innovation et croissance dans les pays non exportateurs de matières premières: le cas du Sénégal »
Cette rencontre qui regroupera institutions, économistes, experts, universitaires et acteurs de développement, portera sur la place del’ innovation et du progrès technologique dans les performances de l’entreprise.
Le contexte
Depuis 2000, l’Afrique affiche un taux de croissance moyen annuel de 5,1 %. Ce chiffre, plutôt encourageant dans une période où une grande partie des pays de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) est
frappée par une récession, soulève néanmoins, pour les Etats africains et les opérateurs économiques, la question de sa soutenabilité et de sa pérennité. C’est pourquoi, il est important de réfléchir sur ce qui doit être fait pour que cette
croissance devienne un levier du développement et puisse permettre de réduire de façon significative le niveau de pauvreté, encore très élevé, dans les pays de l’Afrique subsaharienne.
A y regarder de plus près, il apparaît que ce taux de croissance moyen cache de fortes disparités selon les pays. En outre, la croissance de la zone Afrique reste dépendante des pays exportateurs de matières premières (Mozambique, Angola,
République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Nigeria, Ghana, etc.). De façon générale, au cours des dernières années, les gains de productivité (moteur de la croissance à long terme) n’ont pas joué un rôle réellement significatif dans la croissance des Etats africains.
Si l’on compare les pays non exportateurs de matières premières à certains pays asiatiques non détenteurs de matière premières et ayant connu un développement notoire, plusieurs différences peuvent être relevées tant au niveau des déterminants de la croissance que de la durée. Ainsi, la Chine a affiché un taux de croissance de plus de 10 points sur 20 ans (et le revenu par habitant a quadruplé), la Corée du Sud a connu, entre 1966 et 1980, un taux de croissance moyen de 10,2%.
Leur croissance s’est accompagnée de gains de productivité de l’ordre de 7 % de la main d’œuvre (grâce à l’augmentation du capital disponible par travailleur, à l’élévation du niveau d’instruction et de qualification de la main-d’œuvre, aux réformes dans l’agriculture et dans l’industrie.. L’innovation de « procédés » pour la Chine et de « produits » pour la Corée du Sud a joué un rôle déterminant dans leur développement en leur permettant de dégager des gains de productivité sur une longue période.
L’innovation, en tant que concept large allant au-delà du progrès technique, est considérée par plusieurs économistes (dont Joseph Schumpeter et Robert Solow, prix Nobel d’Economie) comme un élément fondamental d’une croissance soutenue et durable.
Tandis que les exemples chinois et sud-coréens démontrent l’importance de l’innovation dans le développement, force est de constater qu’en Afrique subsaharienne la place accordée à l’innovation est quasi-inexistante.
L’objectif du colloque de Dakar sur « Innovation et croissance dans les pays non exportateurs de matières premières : le cas du Sénégal » est de susciter et de nourrir la réflexion sur le développement des pays africains, tel que le Sénégal, non
exportateurs de matières premières. Il permettra de se pencher sur la place de l’innovation dans les systèmes productifs existants et d’identifier les voies et moyens de la consolider dans la perspective de l’élaboration et de la mise en œuvre
de politiques de développement plus efficaces.
Les thèmes qui seront abordés durant ce colloque sont :
DYNAMIQUE D’INNOVATION AU SENEGAL
EXPERIENCES ET MODELES D’INNOVATION
PERSPECTIVES