Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, en début de semaine, ses prévisions de croissance pour le Botswana. L’institution s’attend à une reprise avec une croissance du PIB de 8%, malgré une deuxième vague du coronavirus signalée dans le pays.
Cette croissance sera tirée par un fort rebond de l’activité minière, l’assouplissement des mesures préventives de la pandémie, et l’augmentation de salaire dans le public, souligne une équipe du FMI au terme d’une mission au Botswana.
Les positions budgétaire et extérieure devraient se renforcer progressivement avec des termes de l’échange favorables. Cependant, note l’institution financière internationale, l’incertitude est élevée et les risques sont dominés par l’évolution de la pandémie et le déploiement des vaccins au Botswana et dans le monde, et les revenus des diamants inférieurs aux attentes.
D’après Papa N’Diaye, chef de mission du FMI pour le Botswana, le pays « est entré dans la crise du Covid-19 avec des tampons plus importants et une dette publique plus faible que les autres pays d’Afrique subsaharienne, mais nettement moins que par le passé ». Le responsable a ajouté que le Botswana « était aux prises avec des défis structurels, des chocs extérieurs négatifs persistants et des retards dans l’ajustement qui ont entraîné un affaiblissement des réserves internationales et de la situation budgétaire dans un contexte de chômage élevé. ».
Par ailleurs, l’organisation monétaire internationale recommande aux autorités d’appliquer l’ajustement prévu dans le projet de budget pour l’exercice 2021/2022 sans plus de retard. Dans le scénario de référence, indique-t-elle, le rythme et l’ampleur envisagés de l’assainissement et la modification de la composition des dépenses sont appropriés.