Le Kenya et l’Ouganda construiront chacun son oléoduc. Le projet conjoint d’un pipeline commun aux les deux Etats a été enterré. Kampala qui justifie son changement d’avis par des intérêts dit « économiques et de sécurité » fera transiter son pétrole par la Tanzanie sur une ligne de 1 400 kilomètres.
Le Kenya quant à lui, fera passer son pétrole sur 865 km jusqu’au port de Lamu sur l’Océan Indien. Le nouvel oléoduc ougandais passera par la Tanzanie et coûtera environ 4 milliards de dollars à son partenaire, Total France.
Pourtant, les spécialistes conviennent que le projet de deux conduites sera financièrement moins viable que le projet initial. En effet, dans la lancée actuelle, les deux projets auront besoin d’un prix du baril assez stable pour être rentable (compris en 50 et 55 dollars).
« La route kényane aurait été très coûteuse, avec un tarif de 15,90 dollars le baril, contre 12,20 dollars pour le gazoduc Tanzanien. Nous avons pris une décision qui est bonne pour notre pays » a déclaré le ministre Ougandais de l’Energie, Irene Muloni.
L’Ouganda compterait des réserves de 1,7 milliard de barils récupérables. Tandis qu’au Kenya les explorateurs sont sous pression afin de trouver de nouvelles réserves sans lesquelles le projet ne sera pas viable.
Néanmoins, les deux Etats affirment que leurs projets sont en bonnes voies. Kampala assure que la production débutera en 2020 et Nairobi lancera le projet de construction en 2018.