Ndeye Magatte Kébé
La banque centrale d’Égypte a annoncé, jeudi 3 novembre 2016, sa décision de laisser flotter la livre égyptienne. Pourtant cette option avait été refusée par Tarek Amer, gouverneur de ladite structure.
Cette décision survient une semaine après la sortie de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, qui s’inquiétait de la ‘‘crise’‘ monétaire que traverse le pays suggérant une dévaluation rapide de la monnaie.
De son côté, la banque centrale a expliqué dans un communiqué que la « libéralisation du taux de change faisait partie d’un ensemble plus large de réformes qui assureront la stabilité macroéconomique à travers la consolidation budgétaire ».
En effet, les réserves de dollars de l’Égypte se sont effondrées ces dernières années, à 19,6 milliards en septembre 2016, soit 50 % de moins qu’en 2011, avant la révolution.
Pour soutenir son économie, L’Égypte négocie présentement avec le FMI pour obtenir 12 milliards de dollars sur trois ans.
Toutefois, il devra respecter la politique d’austérité, qui implique des réformes comme la réduction des subventions publiques, l’imposition d’une nouvelle TVA, condition de l’obtention du prêt.