La filiale gabonaise du groupe pétrolier français Total a présenté un résultat net négatif de 35 millions de dollars sur les trois premiers trimestres de l’année en cours contre 82 millions sur la même période en 2014. La faute à un chiffre d’affaires de 661 millions de dollars, en repli de 46% par rapport aux neuf premiers mois de 2014 (1,21 milliards de dollars).
Pour Total Gabon, ce recul s’explique principalement par la baisse du prix de vente des qualités de brut commercialisées (-565 millions) et du négoce de pétrole brut pour le compte de tiers (-4 millions), partiellement compensée par la hausse des volumes vendus sur la période liée au planning des enlèvements (+14 millions) et des prestations aux tiers (+2 millions).
Dans un environnement morose de baisse continue des cours, la compagnie qui a entamé un processus de contraction de ses coûts d’exploitation, concède également avoir réduit de 60% ses investissements à 204 millions de dollars.
Total Gabon, n’échappera donc pas au contexte de dépression des cours de l’or noir. Les prévisions optimistes de l’OPEP qui espérait un retournement de situation en 2016 ont été rabattues en brèche par l’AIE (Agence internationale de l’énergie) qui évoque plutôt une remontée à l’horizon 2020. Au-delà des pays producteurs, la première année du pétrole « moins cher » s’annonce tout aussi douloureuse pour les exploitants.