Le Ghana a décidé de freiner l’évolution de son secteur d’énergie solaire. Durant les deux à trois prochaines années, le pays ne produira que 150 MW de centrales solaires en tout.
Cette mesure a été rendue nécessaire par l’abondance des demandes de licence en vue de la production d’énergie solaire dans le pays. Le ministre de l’énergie, John Jinapor , a déclaré qu’il avait été encouragé par l’intérêt très prononcé des investisseurs pour le solaire ghanéen. «Mais l’imposition des restrictions est nécessaire pour le maintien de l’intégrité du réseau électrique national», a-t-il révélé.
En effet, il a été décidé que les projets privés ne devraient pas installer des centrales de plus de 20 MW de capacité dans les cas où l’énergie produite est destinée à être intégrée dans le réseau électrique national. Dans les cas où l’opérateur privé désirera distribuer lui-même l’électricité produite, sa centrale aura une capacité maximale de 10 MW. «Je tiens à préciser qu’il s’agit là de mesures provisoires qui seront revues au fur et à mesure de l’agrandissement du réseau national» a déclaré John Jinapor.
L’administrateur des énergies renouvelables du Ghana, Wisdom Ahiataku-Togobo, déclaré qu’une étude a montré que le réseau électrique ghanéen pouvait supporter l’intégration de 250 MW d’énergie solaire.
La Commission énergétique a choisi une limite de 150 MW afin de pouvoir observer l’effet de cette intégration et de prévoir les éventuels ajustements. «Si après l’ajout des 150 MW, nous ne remarquons aucun impact significatif, de nouvelles installations seront autorisées afin d’étendre notre capacité solaire.» a-t-il rassuré.