L’assureur français Axa et le Programme global pour l’assurance indicielle (GIIF) géré par le groupe Banque mondiale viennent de conclure un partenariat. Cet accord a pour but de favoriser l’assurance des agriculteurs vulnérables aux aléas climatiques dans la zone ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), rapporte le journal économique français Les Echos.
Ce partenariat va faciliter l’accès aux produits d’assurance innovants dans les pays en développement. «Des appels d’offres sont en cours avec des gouvernements ou des acteurs économiques locaux», indique Jean-Laurent Granier, PDG d’Axa Global P & C, la branche dédiée au développement à l’international d’Axa, indiquant que le partenariat avec la Banque mondiale permet à son groupe «d’accéder à des pays où il n’est pas encore présent».
Dans ce partenariat, «Axa apporte de la technicité et de la capacité de réassurance». L’assureur pourra ainsi mobiliser jusqu’à 50 millions d’euros de capacités par pays. Son intérêt est évident, puisqu’il s’associe avec un partenaire qui a noué des relations avec de grandes coopératives agricoles ou des banques finançant le secteur agricole.
Le partenariat noué entre Axa et la Banque mondiale concerne l’assurance dite «indicielle» ou «paramétrique». Cette forme de couverture fixe à l’avance la somme qui sera versée à l’assuré en cas de survenance d’un événement précis, en fonction par exemple du niveau de précipitations ou de sécheresse fixé dans le contrat. Elle ne nécessite donc pas l’intervention (coûteuse) d’experts pour évaluer les dommages, ce qui permet de limiter les tarifs et d’accélérer le processus d’indemnisation.
Pour ses promoteurs, l’assurance indicielle serait en particulier une solution pour faciliter l’accès à l’assurance pour les petits agriculteurs des pays en développement, et donc pour lutter contre l’insécurité alimentaire.