Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), un collectif
de 17 partis politiques, 10 centrales syndicales et plusieurs dizaines
d’organisations de la société civile et personnalités indépendantes,
boycotte le scrutin présidentiel du samedi 21 juin 2014 en
Mauritanie.
Au sein de ce collectif on retrouve plusieurs partis de l’opposition
radicale, notamment le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et
l’Union des Forces de Progrès (UFP), qui s’étaient inscrites au
registre des absences à l’occasion des élections municipales de
novembre/décembre 2013.
Mais aussi les islamistes du Rassemblement National pour la Réforme et
le Développement (RNRD-Tawassoul), devenue la première force de
l’opposition parlementaire à la faveur des mêmes élections.
Le FNDU justifie cette annonce de la politique de la chaise vide par
le constat suivant « le scrutin présidentiel du 21 juin n’est pas
consensuel et il n’apporte aucune réponse satisfaisante par rapport
à la crise politique que traverse la Mauritanie ».
Au cours des dernières semaines, les 3 principaux pôles de la vie
politique en Mauritanie : le pouvoir, la Coalition pour une Alternance
Pacifique (CAP) et le Forum National pour la Démocratie et l’Unité
(FNDU), n’ont pas réussi à établir un dialogue visant à créer les
conditions d’une élection présidentielle « consensuelle, ouverte et
transparente ».
Pour le FNDU « le dialogue amorcé ces dernières semaines se trouve
dans l’impasse du fait du refus du pouvoir d’accepter l’idée d’un
calendrier électoral consensuel, condition à l’application de tous les
éventuels points d’accord pouvant naître de la concertation ».
Mercredi dernier, le ministre mauritanien de la communication, porte
parole du gouvernement, avait pourtant réaffirmé la volonté de
dialogue des autorités « sans lignes rouges et sans tabous, en vue de
créer les conditions d’une élection présidentielle consensuelle,
ouverte, démocratique et transparente » déplorant au passage les
tergiversations du FNDU