La prochaine tripartite (Gouvernement-centrale syndicale-patronat) prévue en février devrait décider un retour du crédit à la consommation, alors que cette décision entrera en vigueur dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2014, ou la loi de finances de 2015.
Par Youcef Maallemi, Alger
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé récemment que la relance du crédit à la consommation durant la prochaine tripartite concernera l’acquisition de véhicules produits en Algérie. Le ministre des finances, M. Djoudi, a estimé pour sa part que «Les crédits à la consommation sont une bonne chose pour l’économie à condition de mettre en place une centrale des risques qui permet de réduire les risques de surendettement des ménages et les risques de faillites, il s’agit donc d’une protection pour les ménages », a indiqué le ministre, ajoutant que cette centrale est actuellement en cours de création au niveau de la Banque d’Algérie.
M. Djoudi a également souligné que « Le gouvernement n’a aucun problème avec un retour du crédit à la consommation à condition de créer une centrale des risques ». Selon le ministre des finances, la relance du crédit à la consommation aura lieu dans le cadre de la loi de finance complémentaire 2014 ou la loi de finances 2015 car « il faut d’abord amender l’article 75 de la LFC 2009 qui a annulé ce type de crédit ».
Le sous groupe chargé de la relance des crédits à la consommation mis en place à l’issue de la dernière tripartite (octobre 2013) a proposé 4 opérations réalisables à travers 10 mesures notamment l’élaboration de la liste des entreprises intéressées par cette formule et la valeur des produits concernés ainsi que les modalités et conditions d’attribution de ces crédits.
D’autre part, M. Djoudi a indiqué que l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail qui fera l’objet de discussion lors de la prochaine tripartite, permettra de
valoriser le SNMG (Salaire national minimum garanti). L’article 87 bis de la loi 90-11 relative à la relation de travail demandant à ce que soient inclus dans le salaire national minimum garanti (SNMG) le salaire de base et les indemnités de toute nature, à l’exception de celles destinée à couvrir les dépenses propres au travailleur.