La Banque africaine de développement (BAD) et l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI) ont publié jeudi 8 septembre, un rapport conjoint analysant l’état d’engagement des pays africains en faveur de la croissance verte. Il en ressort que ces derniers font preuve d’un engagement politique croissant en faveur de la croissance verte.
Les deux institutions ont constaté que les pays africains notamment 7 d’entre eux (Maroc, Tunisie, Kenya, Rwanda, Sénégal, Gabon et Mozambique) sont en train de mener des politiques climatiques adéquates, en conformité avec les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unis et l’accord de Paris.
Le rapport souligne que le Kenya, le Maroc et la Tunisie, en particulier, ont inscrit dans leur constitution le droit des citoyens à un environnement propre et sûr ainsi que d’autres droits connexes. Quant aux Rwanda, Kenya, Maroc, Sénégal, Mozambique, ils ont adopté des stratégies nationales de croissance verte et de résilience économique face au changement climatique.
« Ce rapport devrait stimuler un dialogue et un débat fructueux sur les moyens de faire progresser l’action climatique et la croissance verte en Afrique. Pour la Banque africaine de développement, investir dans la croissance verte nécessite à la fois des interventions politiques et un financement adéquat, d’autant plus que les investissements dans la croissance verte exigent un financement initial important pour exploiter les solutions environnementales innovantes et les technologies propres. Cela comprend la mise en place d’économies résilientes et à faible émission de carbone, de villes intelligentes et durables, l’industrialisation verte et la construction d’infrastructures résilientes au climat » , a déclaré Al-Hamndou Dorsouma, directeur par intérim du Département du changement climatique et de la croissance verte à la BAD et co-responsable du rapport.
Le changement climatique devient de plus en plus un plus sérieux défi pour le développement de l’Afrique, où 30 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021. Face à cette situation, le continent doit promouvoir une croissance verte pour accélérer son développement socio-économique et faire face aux changements climatiques.