Le projet de loi de finances 2022 soumis ce jeudi 11 novembre à l’examen de la représentation nationale réunie en session ordinaire consacrée à l’adoption du budget s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 5 762,4 milliards de FCFA (10 milliards de dollars). Selon le ministère des Finances, cette enveloppe qui intervient dans un contexte d’implémentation de la politique d’import-substitution connaît une augmentation de 5,1% par rapport à celle de 2021, équilibrée à 5 480,4 milliards de FCFA (9,6 milliards de dollars) après le réajustement budgétaire de 12,64% intervenu en juin dernier.
Sur la base des éléments de cadrage budgétaire, cette hausse s’explique entre autres, avec la relance des activités post-Covid, ce qui devrait permettre au Cameroun d’atteindre un taux de croissance de 3,4% du PIB (Produit intérieur brut) en 2021, avant de se projeter à 4,4 % en 2022. C’est dire que le pays sort peu à peu de la conjoncture difficile renforcée par la crise sanitaire liée au coronavirus qui avait fait chuter la croissance à 0,7% en 2020 comparée au 3,7 % en 2019.
Le gouvernement a indiqué qu’il n y’aura pas de nouvelles taxes l’année prochaine, compte tenu de la situation économique difficile. Une mesure devant permettre aux agents économiques fortement impactés par la pandémie de Covid-19 de pouvoir relancer leurs activités. Malgré cette pause fiscale, le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) appelle les autorités à prendre des mesures incitatives pour faire face au renchérissement des matières dont l’augmentation exponentielle variant entre 20 et 400% menace le tissu économique local qui pourrait provoquer la fermeture des entreprises dès janvier 2022.