Les chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se réunissent en session extraordinaire par visioconférence le 27 avril 2020 au sujet de la crise sanitaire du Coronavirus.
« Les travaux seront consacrés aux meilleures réponses à apporter à la pandémie du Covid-19 aux plans sanitaire et économique », indique un communiqué officiel diffusé ce mercredi. Les chefs d’Etat échangeront notamment sur les réponses collectives à mettre en place pour d’une part, limiter la propagation de la pandémie et, d’autre part, atténuer les effets pervers de ces mesures sur leurs économies.
L’objectif poursuivi, indique-t-on, est la création des synergies d’action pour plus de cohérence et d’efficacité des mesures prises et pour préserver les acquis de l’intégration régionale. « Il s’agira d’analyser et d’évaluer les plans de riposte des Etats de l’Union, afin de dégager une stratégie communautaire, face notamment aux défis liés aux besoins en matière d’équipements et d’intrants médicaux (masques, appareils respiratoires, produits pharmaceutiques, …), aux impacts socio-économiques immédiats et à court terme ainsi qu’à la fermeture des frontières nationales aériennes et terrestres », selon le communiqué.
« L’effet du Covid-19 se traduira par une baisse de la croissance économique, une hausse du chômage et des impacts négatifs sur plusieurs secteurs d’activité́, notamment le tourisme, le transport, le BTP, le commerce, l’industrie et le secteur financier », avait déjà alerté le Conseil des ministres de l’UEMOA qui s’était réuni le 20 mars 2020 par visioconférence.
Selon une étude de Bloomfield Investment intitulée « l’impact du Covid-19 sur la zone Uemoa », la croissance dans l’Union devrait se contracter de moitié cette année suite à la pandémie. Ceci, après huit années de croissance annuelle supérieure à 6%.
Le rapport estime notamment que la crise sanitaire aura un impact direct sur les économies de la zone, ceci à travers le commerce international, les transferts des migrants qui proviennent de la zone euro pour plus de 66%, l’activité économique nationale et les finances publiques.