Au Togo, les prochaines élections législatives se tiendront avant le 30 novembre 2018, selon un souhait formulé mercredi 27 juin par les facilitateurs du dialogue devant mettre fin à la crise politique que traverse le pays.
Dans un communiqué publié au soir du nouveau round des discussions, les présidents Ghanéen, Nana Akufo-Addo, et Guinéen, Alpha Condé, ont salué « l’accord entre les parties pour la poursuite des activités du parlement conformément à la constitution au-delà de l’échéance prévue ».
Durant cette période, poursuit le communiqué, « les préparatifs des élections restent suspendus, étant entendu qu’il est souhaitable que ces élections se tiennent avant fin novembre 2018 ».
Pour sa part, l’exécutif a annoncé qu’il œuvra pour la tenue des élections aux dates indiquées par la CEDEAO. « Le gouvernement a une responsabilité qui n’est pas identique à celle des partis politiques. A un moment donné, et naturellement, l’horizon est fixé à fin novembre 2018, il est important que le gouvernement puisse assumer pleinement ses responsabilités en veillant à ce que les élections qui procèdent d’une échéance constitutionnelle, notamment les élections législatives, puissent être organisées. Et cela sera le cas », a déclaré Gilbert Bawara, le ministre de la fonction publique et point focal du gouvernement au dialogue.
Le mandat des députés prend fin le 19 aout 2018, et la Cour constitutionnelle avait demandé à la Commission électorale et au gouvernement « de prendre les dispositions qui s’imposent pour organiser les élections législatives avant fin 2018 ». Une sortie qui n’était pas du goût de l’opposition, qui l’avait qualifiée d’ «alibi au Gouvernement pour lui permettre d’organiser, dans la précipitation, un énième coup de force électoral sans les réformes ».
Ces réformes portent notamment sur la limitation du nombre de mandats présidentiels et le mode de scrutin. « Organiser les élections ne dispense pas de faire les réformes. Nous connaissons les procédures et les règles qui sont prévues par la constitution pour mettre en œuvre ces réformes », a déclaré Gilbert Bawara.
« Ces règles et ces procédures seront respectées. Les réformes seront réalisées, mais le plus important, c’est de converger les efforts et les volontés vers la tenue des élections législatives », a-t-il poursuivi.