La dette publique du Congo B a atteint 5 329 milliards de F CFA (environ 9,14 milliards de dollars) au 31 juillet 2017, soit 110% du PIB. L’information donnée par la mission du Fonds monétaire international (FMI) ayant séjourné à Brazzaville du 25 septembre au 4 octobre 2017 inquiète sérieusement les partenaires du pays.
D’après la même source, ces données n’incluent «ni les dettes litigieuses ni les arriérés intérieurs accumulés depuis 2014 ». Et le FMI d’indiquer « l’engagement des autorités à prendre des mesures pour rétablir la soutenabilité de la dette à moyen terme avec l’assistance de leurs conseillers financiers et juridiques ».
Frappé par le repli des cours du pétrole, le Congo « fait face à des déséquilibres macroéconomiques importants ». L’activité économique continue de se contracter, rappelle la mission, tandis que les dépôts du gouvernement diminuent. Ses résultats « vont guider les prochaines étapes vers un éventuel programme soutenu par le FMI pour rétablir la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance soutenue et inclusive », précise-t-elle.
Les autorités devront mettre en œuvre un plan structurel, destiné à sortir le pays d’une situation jugée difficile: une croissance économique ayant fléchi en 2016 pour tomber à -2,4% (contre 2,6% en 2015), un taux d’inflation qui se situe à 4,3% la même année, et une baisse des revenus du secteur pétrolier ayant entrainé un déficit d’environ 16% du PIB, malgré l’ajustement budgétaire.
Par ailleurs, la mission fait mention dans son communiqué, d’un « engagement » de Brazzaville à mener une étude-diagnostic sur les questions de gouvernance, avec l’assistance du FMI, « pour soutenir des mesures visibles et crédibles pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption ».
Par Nephthali Messanh Ledy