Les agents de la Petroci, la société d’opération pétrolière, ont décidé ce lundi de poursuivre leur mouvement de « grève illimitée » malgré les assurances données par la direction de l’entreprise publique en proie à des difficultés financières. Au centre de ce bras de fer, la préservation des emplois alors que la compagnie en crise négocie la cession d’une partie de ses activités.
Les travailleurs affiliés au syndicat national des entreprises pétrolières de Côte d’Ivoire (SYNTEPCI) exigent la mise en place d’un plan social offrant la possibilité de départs négociés.
Par ailleurs, le courroux des travailleurs est exacerbé par le fait que la direction, selon le syndicat, ait eu recours à des agents temporaires, pour poursuivre ses activités. « (…) ce que les agents veulent, c’est que le code du travail soit respecté. Quand il est question de transfert ou de cession, l’ensemble des travailleurs de ces unités partent dans la nouvelle entreprise », clament en outre les agents qui attendent davantage de garanties quant au maintien des emplois.
La Petroci, engluée dans la crise de l’or noir, accumule les pertes depuis au moins 2013. Fin 2015, la société avait enregistré un résultat négatif de 39,9 milliards FCFA, soit 60,8 millions d’euros. Pour faire face à la situation, le gouvernement, après un audit, a fait le choix de la restructuration du portefeuille d’actifs de la compagnie avec successivement la cession de sa base logistique, puis de ses stations-services et dernièrement de la privatisation de l’activité d’emplissage et de distribution de gaz butane.