Fitch Ratings a confirmé, vendredi 26 mai 2017, la note de la Tunisie à B+ avec perspectives stables notamment en matière de défaut de l’émetteur à long terme en devises étrangères et en monnaie locale.
L’agence explique cette notation par le fardeau de la dette publique qui pèse sur le budget de l’État, par l’élargissement du déficit commercial, par la faiblesse des entreprises et des banques publiques mais aussi par le retard observé en matière de réformes conjugué aux tensions sociales et politiques contraignantes.
Toutefois Fitch Rating a mis en exergue l’importance du soutien financier international. Des lignes de crédits qui ont permis de renflouer les avoirs nets en devises, lesquels ont été estimés au 25 mai courant à 12.384 MDT, soit à 102 jours d’importations.
Par ailleurs, l’agence prévoit une croissance de 2,3% en 2017 et de 2,5% en 2018, soutenue par la consommation privée, par la reprise des entrées touristiques et de l’investissement. Néanmoins l’agence de notation s’attend à une poursuite des tensions sur les soldes extérieurs.
Fitch Ratings prévoit une augmentation rapide de la dette extérieure nette, passant de 20,8% du PIB en 2010 à 46% en 2016, à plus du double de la médiation “B” prévue par Fitch pour dépasser 55% d’ici 2018. “Ce qui augmentera davantage la vulnérabilité de la Tunisie aux chocs extérieurs”.