Le taux de bancarisation a plus que doubler en dix ans en Côte d’Ivoire. Le niveau est passé de 7,1% en 2007 à 16% fin 2016, selon Chalouho Coulibaly, le directeur national de la BCEAO.
Sur un an, « le taux de bancarisation est passé de 14,5% en 2015, à 16% en 2016», avec un objectif affiché « d’aller plus vite», a en outre relevé Jacques Assahoré, le directeur général du Trésor public qui présidait ce mardi la cérémonie de lancement l’édition 2017 de la campagne nationale pour la promotion de la bancarisation.
Abidjan qui ambitionne de porter ce taux à 20% à l’horizon 2020 reste toutefois dans la moyenne de l’UEMOA où le niveau de bancarisation « au sens strict » est de 16,1%. Un chiffre qui explose si l’on tient compte de l’utilisation des services financiers intégrant la monnaie électronique avec le mobile money, passant à un taux global de 50,2% en 2015 pour la région, contre 48% en Côte d’Ivoire.
En terme d’agences, le pays qui compte 28 établissements bancaires et financiers à vu le nombre d’agences passé de 324 fin 2010 à 606 en 2016 avec 343 représentations dans la seule capitale économique.
L’objectif de cette campagne est de sensibiliser les populations, notamment les plus modestes, à la nécessité de disposer d’un compte bancaire. L’enjeu, faut-il le rappeler, reste bien la mobilisation de l’épargne nationale, un impératif pour les économies en développement en manque de ressources internes.