La Banque mondiale a revu à la hausse ses prévisions pour les cours du pétrole, tablant « sur un prix de 43 dollars le baril » sur le dernier semestre contre une projection antérieure de 41 dollars, en raison « de ruptures des approvisionnements et d’une forte demande au deuxième trimestre ».
Dans son rapport trimestriel sur les produits de base publié ce 26 juillet, l’institution soutient que « la hausse de 37%, observée au second trimestre » sous l’effet des « perturbations causées par les incendies de friche au Canada et par le sabotage des infrastructures pétrolières au Nigéria » va se poursuivre.
« Selon nos prévisions, les cours du pétrole du deuxième semestre de 2016 augmenteront à mesure que baisse le surapprovisionnement du marché pétrolier », a déclaré John Baffes, économiste senior à la Banque mondiale et principal auteur du rapport.
Un cas isolé sur le marché des matières premières
La situation ne sera toutefois pas le cas pour « la majorité des indices de produits de base suivis par la Banque mondiale qui devraient baisser cette année » en raison de « la persistance d’une offre élevée (…) et de la faiblesse des perspectives de croissance des marchés émergents et en développement » note le rapport.
A titre d’illustration, les métaux fléchiront de 11 % durant l’année, pourcentage bien plus élevé – en raison des perspectives de faible demande et d’une offre de capacités nouvelles – comparé aux 8,2 % de baisse prévus en avril.
Et les prix des produits agricoles « baisseront à des niveaux inférieurs aux prévisions d’avril en raison de récoltes faibles en Amérique du Sud et d’un tassement de la demande de biocombustibles ».
Globalement, selon la Banque mondiale, les cours des produits non énergétiques, tels que les métaux, les minerais, les produits agricoles et les engrais, devraient diminuer de 3,7 % cette année, fléchissement plus faible que le recul de 5,1 % prévu dans le rapport précédent.