L’Afrique est sur le fil du rasoir. Standard and Poor’s a maintenu, ce 3 mai, la note de l’Afrique du Sud à BBB-, soit un cran au-dessus de la catégorie spéculative, avec des perspectives « négatives ».
L’agence de notation a néanmoins clairement indiqué qu’elle pourrait abaisser la note du pays « cette année ou l’année prochaine » si les mesures engagées par le gouvernement pour redresser la situation ne donnaient pas les résultats escomptés.
Empêtré dans une crise économique, conséquence de la mauvaise conjoncture des cours des minerais et de la sécheresse, et à des tensions politiques, l’économie sud-africaine a présenté ces derniers mois des signaux plutôt négatifs avec une atone estimée à 1,3% en 2015.
Dans son communiqué, S&P a relevé des améliorations dans le secteur énergétique et la volonté du gouvernement à réduire les déficits budgétaires à « un rythme plutôt que prévu ».
Le gouvernement sud-africain a salué la décision « qui lui donne davantage de temps pour démontrer les conséquences concrètes de l’application des réformes en cours et destinées améliorer la croissance et assainir les finances publiques ».
Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance sud-africaine ne devrait pas dépasser les 0,6% cette année. Et l’une des principales banques du pays, Nedbank, table même sur une prévision de croissance de seulement 0,2% pour 2016.