Les prix du cacao continuent de baisser sur le marché mondial, sous l’effet des prévisions de pluies persistantes en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana, qui fournissent près de 60 % de la production mondiale.
Cette amélioration attendue de la production intervient dans un contexte de hausse des stocks mondiaux, ce qui accentue la pression sur les prix. Après avoir atteint un creux en janvier, les stocks de cacao ont rebondi. Selon l’Organisation internationale du cacao (ICCO), le ratio stocks/broyages est estimé à 27 % pour la campagne 2023/24, soit le niveau le plus bas depuis près de 50 ans.
Malgré cette baisse, l’offre reste limitée dans plusieurs pays clés. Au Nigeria, les exportations ont reculé de 11 % en avril, et au Ghana, le régulateur a revu à la baisse ses prévisions de production à 617 500 tonnes pour 2024/25. En Côte d’Ivoire, la qualité de la mi-récolte est inférieure aux standards habituels, avec un taux élevé de fèves déclassées. La production de cette mi-récolte est estimée à 400 000 tonnes, en recul de 9 % par rapport à l’année précédente.
Le marché mondial du cacao reste déficitaire, avec un manque estimé à 494 000 tonnes pour 2023/24, le plus important depuis plus de 60 ans selon l’ICCO. Ce déficit est principalement dû à une baisse de 13,1 % de la production mondiale, qui s’établit actuellement à 4,38 millions de tonnes.
Pour la prochaine campagne 2024/25, l’organisme prévoit une reprise de la production mondiale, attendue à 4,84 millions de tonnes, soit une hausse de 7,8 %, ce qui pourrait entraîner le premier excédent depuis quatre ans, estimé à 142 000 tonnes.