Les prix à la consommation au niveau de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont enregistré une baisse de 0,3% au mois de décembre 2020 par rapport au mois de novembre 2020, selon les données établies par les services de la Commission de l’UEMOA basée à Ouagadougou.
Le niveau de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) s’est établi à 105,5 contre 105,8 au mois de novembre 2020. Cet indice est également en baisse de 0,4% par rapport à septembre 2020.
« En décembre 2020, au niveau des différents Etats de la zone UEMOA, les variations mensuelles négatives qui ont impulsé la tendance du niveau régional ont été enregistrées dans les pays suivants : Mali (-2,0%), Bénin (-1,7%), Burkina Faso (-1,6%), Sénégal (-0,7%) et Niger (-0,1%) », souligne la Commission. Dans les trois autres pays de l’union, les prix ont globalement évolué à la hausse avec 0,8% pour la Guinée-Bissau, 1,1% pour la Côte d’Ivoire et 1,2% pour le Togo.
Au sein de l’Union, les indices fonctions du mois de décembre 2020, comparé à ceux de novembre 2020 montrent que la baisse provient de la chute des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (-0,6%), des boissons alcoolisées, Tabacs et stupéfiants (-1,7%), des logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles (-0,8%), du transport (-0,2%) et des services des restaurants et hôtels (-0,1%).
Toutefois, hormis les fonctions Loisirs et culture, Enseignement et Biens et services divers où les prix sont demeurés quasi stables, les autres fonctions de consommation ont enregistré des hausses de niveau de prix. Il s’agit des articles d’habillement et chaussures (0,7%), des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer (0,4%), de la santé (0,4%) et de la communication (0,5%). Les hors produits alimentaires et boissons non alcoolisées sont demeurés stables dans l’évolution mensuelle de leur niveau de prix.
Selon toujours les services de la Commission de l’UEMOA, « au regard de la nomenclature secondaire, en variation mensuelle, les prix des produits les plus volatils du panier IHPC ont augmenté de 0,2% ». La tendance globale des prix découle alors des baisses de niveau de prix des produits frais (1,7%) et les produits de l’énergie (1,9%).
Selon le secteur de production des produits, les prix en décembre 2020 ont régressé de 1,2% pour les produits du primaire et de 0,1% pour ceux du tertiaire. En fonction de la durabilité des biens, la baisse de niveau des prix est ressortie pour les biens non durables (-0,7%) alors que les semi durables (0,2%) et les durables (0,4%) ont progressé.
Concernant l’évolution annuelle de l’IHPC, on note une augmentation de 2,2% du niveau général des prix dans la zone UEMOA comparativement à son niveau de décembre 2019. « Dans tous les pays de l’Union, le niveau global des prix en décembre 2020 a augmenté par rapport à son niveau au même mois de l’année précédente », souligne la Commission. Dans les différents Etats, cette structure note avoir observé durant la période sous revue les variations en glissement annuel suivantes : 3,6% au Togo, 3,1% au Niger, 2,4% au Sénégal, 2,3% au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, 1,5% en Guinée-Bissau, 1,0% au Bénin et 0,7% au Mali. « On note également, sur cette même période que les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont grimpé de 4,1% », signale la Commission.
L’année 2020 s’est terminée avec un niveau d’inflation en moyenne annuelle de 2,1% au niveau régional. Dans les différents Etats de l’Union, par ordre décroissant, cette inflation est de 3,0% au Bénin, 2,9% au Niger, 2,5% au Sénégal, 2,4% en Côte d’Ivoire, 1,9% au Burkina Faso, 1,8% Togo, 1,5% en Guinée-Bissau et de 0,5% au Mali.
L’inflation régionale en 2020 est tirée principalement par l’évolution des niveaux de prix des fonctions Produits alimentaires et boissons non alcoolisées (3,6%), Restaurants et Hôtels (1,9%), Enseignement (1,7%), Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles (1,5%), Articles d’habillement et chaussures (1,2%) et Transport (1,2%). Les baisses se poursuivent pour les fonctions Communication (-1,1%) et Loisir et culture (-0,6%). « Vu sous l’angle de la nomenclature secondaire, signale la Commission de l’UEMOA, l’inflation régionale est tirée par les produits frais qui ont progressé de 5,2% et dans une moindre mesure par les hors produits frais et énergie de 1,3% ».
Selon le secteur de production des biens et services, la hausse des prix est affichée à tous les niveaux : 5,2% pour le primaire, 0,9% pour le secondaire et 1,6% pour le tertiaire. Selon la durabilité des biens, ce sont les non durables qui tirent à la hausse le niveau de l’inflation avec une évolution de 2,8%.