Par Valérie K.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce 17 décembre 2018, un accord de 2,97 milliards de dollars sur une période de deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). 1,73 milliard de dollars sera débloquée dès la première année.
La LPL est mise en place en 2011 afin de répondre de manière plus souple aux besoins de liquidité des pays membres qui affichent des paramètres fondamentaux sains et un bilan solide en matière d’exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables à certains égards.
« Le Maroc a accompli des progrès considérables dans la réduction de sa vulnérabilité intérieure au cours des dernières années. La croissance est restée robuste en 2018 et devrait s’accélérer progressivement à moyen terme, sous réserve d’une amélioration des conditions extérieures et d’une exécution soutenue des réformes », a déclaré Mitsuhiro Furusawa, le directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, les déséquilibres extérieurs ont diminué considérablement, l’assainissement des finances publiques a progressé, et les cadres d’action et institutionnel ont été renforcés.
« Risques extérieurs »
Néanmoins, selon le FMI, les perspectives restent exposées à des risques extérieurs, parmi lesquels une montée des risques géopolitiques, une croissance lente chez les principaux partenaires commerciaux du Royaume Chérifien et la volatilité des marchés financiers mondiaux.
« A cet effet, un nouvel accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité avec le FMI offrira une assurance utile contre les risques extérieurs, et appuiera l’action entreprise par les autorités pour continuer de réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure, ainsi que promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive », indique-t-on.
A noter également que l’adoption de la loi sur la banque centrale et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du programme d’évaluation du secteur financier 2015 devront contribuer à renforcer le cadre d’action dans le secteur financier.