Le dialogue politique togolais a repris, mercredi 27 juin, en présence des présidents Alpha Condé de Guinée et Nana Akufo-Addo du Ghana, facilitateurs désignés par la Communauté des Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Ces nouvelles discussions ont lieu après la suspension du 23 mars, suite aux positions irréconciliables qu’ont affichées des deux parties.
Arrivé à Lomé en matinée, le président Guinéen avait été conduit à l’hôtel 2 février par son homologue Faure Gnassingbé qui s’était retiré aussitôt. Le Ghanéen, quant à lui, y séjourne depuis mardi soir. « Les facilitateurs soutiendront les acteurs politiques dans la réalisations des réformes constitutionnelles dans le respect des délais légaux, des principes de la démocratie et de l’Etat de droit », a déclaré Jean-Claude Brou, président de la commission de l’organisation, dans son discours d’ouverture.
Ce dernier avait présidé, début juin, une rencontre préparatoire de consultation regroupant les deux parties de la crise. Ils avaient décidé d’élaborer une feuille de route pour « une résolution consensuelle et durable de la crise sociopolitique ».
« Les togolaises et les togolais de toute catégorie socioprofessionnelle ainsi que la région ouest-africaine attend que ces assises permettent d’ouvrir la voie à un climat sociopolitique décrispé et apaisé », a souhaité l’ivoirien, avant d’ajouter que « ces conditions sont nécessaires pour le maintien de la paix et de stabilité dans le pays en vue d’un développement éco et social harmonieux ».
Pour leur part, les deux chefs d’Etats de la CEDEAO ont appelé gouvernement et opposition à faire des concessions. « Pendant tout mon mandat à la tête de l’Union africaine, j’ai dit que les problèmes africains doivent être réglés par des Africains (…) et que nous sommes capables de prendre nos destins en main », a rappelé Alpha Condé.
« Nous ne venons pas au Togo pour soutenir tel ou tel, ni pour donner de leçons. Notre objectif est d’accompagner la classe politique togolaise à trouver une solution pacifique pour le bonheur du peuple togolais », a-t-il conclu.