Le conseil d’administration du FMI a approuvé lundi 30 avril, le décaissement de 191 millions de dollars au Ghana après l’achèvement des 5e et 6e revues de la Facilité élargi de crédit, annonce-t-il dans un communiqué publié mercredi.
Selon l’institution, ce nouveau décaissement porte à 764,1 millions de dollars, le total de ses décaissements dans le cadre du programme économique et financier. « Au cours de l’examen, des ajustements ont été apportés au programme pour s’assurer qu’il reste sur la bonne voie et pour améliorer ses perspectives de succès », lit-on dans le communiqué.
Approuvé le 3 avril 2015 pour un montant total d’environ 955,2 millions de dollars, le programme triennal vise à réduire le déficit public, à rétablir la durabilité de la dette et la stabilité macroéconomique du Ghana, à favoriser le retour à une forte croissance et à créer d’emplois, avec une protection des dépenses sociales.
Selon le FMI, sa mise en œuvre s’est considérablement améliorée en 2017, avec une croissance qui rebondit, un déficit budgétaire qui diminue, ayant conduit au premier excédent primaire depuis 15 ans. « Des mesures ont été prises pour remédier aux fragilités du secteur financier », indique l’institution qui encourage le Ghana à « continuer » dans le même sens.
A noter que le président Nana Akufo-Addo avait clairement affiché son intention de tourner dos à l’aide du Fond, au terme dudit programme. « Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale », avait-t-il déclaré le 8 février dernier, dans un discours sur l’état de la nation devant les députés à Accra.
En juillet 2017, le Ghanéen avait également annoncé qu’il voulait « passer à autre chose » au terme de ce programme, avant que l’institution ne le prolonge d’une année.