Par Nephthali Messanh Ledy, Envoyé spécial à Ahmedabad
La Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (SFI) ont signé ce mardi en marge des assemblées annuelles de l’institution panafricaine, un protocole d’accord destiné à promouvoir les investissements en faveurs des femmes en Afrique.
Cet accord qualifié d’ « historique » par les deux parties, s’avère une étape importante dans la réduction du déficit de financement pour les femmes entrepreneures d’Afrique. Il se chiffre à 42 milliards de dollars en Afrique, dont 16 milliards rien que dans l’agriculture.
Selon les « Perspectives économiques en Afrique » – rapport commun publié lundi par la BAD, l’OCDE et le PNUD -, les services financiers sont souvent inaccessibles aux femmes entrepreneurs en Afrique, du fait d’un fort taux d’intérêt et des modalités de remboursement peu souples.
« Elles peinent à apporter le niveau de garantie requis pour obtenir un crédit ou un prêt, car elles sont victimes de discrimination en matière de droits fonciers et de propriété », lit-on dans le document qui soulève que les femmes subissent souvent un harcèlement et une discrimination sur le marché, mais aussi de la part des institutions publiques et financières.
Autant d’obstacles que regrettent Akinwumi Adesina, président de la BAD, et Jingdong Hua, vice-président et par trésorier de la SFI, signataires de l’accord.