Entre 2010 et 2015, les entreprises chinoises, publiques pour la plupart, ont investi près de 13 milliards de dollars dans le secteur énergétique de l’Afrique subsaharienne, indique l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un récent rapport. Ces dépenses , largement financées par de l’argent public prêté par la Chine aux opérateurs africains, se sont notamment traduites par une hausse de 30% des capacités de production d’énergie de la zone. L’AIE précise que la moitié de ces projets concerne les énergies renouvelables, notamment hydrauliques.
Cet apport discret des fonds chinois est à opposer aux initiatives américaines et européennes qui ont drainé pour le moment beaucoup d’impact médiatique mais tardent à se concrétiser sur le terrain. Cas de l’initiative Obama traduite sous forme d’un projet de loi « Electrifier l’Afrique », ratifié par le sénat américain en février 2016 mais encore aujourd’hui au stade des manoeuvres d’approche. Sur le terrain, le secteur privé américain s’est engagé à accompagner ce nouveau « Plan Marshall » avec des investissements évalués à 43 milliards de dollars.
Autre méga-projet au stade des intentions, celui de la fondation Energies pour l’Afrique du français Jean Louis Borloo qui vise, rappelons-le, à aider à un accord entre 54 chefs d’Etats africains et 28 Etats européens. Pour le moment, l’ancien homme politique français rencontre les plus grandes difficultés à convaincre le gouvernement français et les Etats européens. Quant aux Etats africains, ils ont confié la coordination de ce dossier stratégique à la Banque Africaine de Développement (BAD).