La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est dans une zone de turbulence financière depuis quelques temps. Les tensions de trésorerie qui frappent la communauté financière pourraient s’accentuer, si le Nigeria met à exécution sa décision de geler sa contribution financière au sein de l’organisation communautaire sous régionale. La première puissance économique de l’Afrique entend mettre en berne sa participation financière jusqu’à nouvel ordre, le temps que d’autres pays membres respectent leurs engagements financiers.
En effet, certains pays membres de la Cedeao ne respectent plus leurs obligations financières vis-à-vis de cette organisation sous-régionale, qui vit des moments difficiles à cause des pressions budgétaires qui frappent ses principaux contributeurs.
Les principaux greniers de la Cedeao sont financièrement émoussés notamment avec la chute des cours du pétrole. Le Nigeria et le Ghana pâtissent de la chute générale des prix du pétrole alors que la Côte d’Ivoire tente à peine de soigner les séquelles persistantes de la guerre civile qui ont davantage secoué son portefeuille.
D’après des sources bien informées, le problème financier de la Cedeao est devenu abyssal du moment où la cour de justice de cet organisme n’arrive plus à honorer le paiement de ses salariés.
Certains spécialistes lient cette insolvabilité à la duplication inacceptable des fonctions et une création inutile de bureaux à la pertinence douteuse pour le fonctionnement de la Commission. La conséquence est un effectif pléthorique et une bureaucratie qui pèsent lourd sur les finances de la Cedeao.