Youcef MAALLEMI, Alger
La Banque d’Algérie va renforcer son dispositif de contrôle des opérations de financement du commerce extérieur, avec un accent particulier sur le contrôle des opérations à risque, a affirmé le gouverneur de cette institution financière, Mohamed Laksaci.
Selon le gouverneur de la banque d’Algérie, «un accent particulier sera mis sur le contrôle des opérations d’importation à risque en cours de l’année 2015, c’est-à-dire celles réalisées à partir de certains pays dont les systèmes fiscal, douanier et anti-blanchiment sont notoirement réputés pour leur laxisme et tolérance», a indiqué M. Laksaci.
De même, l’évaluation approfondie des dispositifs de contrôle interne des banques sera renforcée en vue «de s’assurer de la conformité de leurs procédures internes en matière de traitement des opérations aux prescriptions en vigueur», a-t-il précisé. Il sera également question d’assurer la disponibilité de moyens humains et matériels pour de meilleures conditions des opérations de contrôle de commerce extérieur.
Transferts des devises vers l’extérieur
Le gouverneur de la Banque d’Algérie a relevé une diminution des transferts des devises vers l’extérieur, qui a été enregistrée au niveau de la balance des paiements sur les deux premiers mois de 2015 comparativement à la même période de 2014.
D’autre part, la Banque d’Algérie poursuivra une politique de change favorisant la compétitivité externe mais également la stabilité, a souligné M. Laksaci. A cet effet, il a mis l’accent sur la nécessité de renforcer davantage les fondamentaux du taux de change, d’adopter de nouvelles mesures pour développer le marché interbancaire de change et de réactiver les opérations sur le marché monétaire interbancaire dans la perspective de retour des banques au refinancement.
Pour rappel,dans une instruction n°03-14 du 23 novembre, la Banque d’Algérie a redéfini le niveau autorisé des engagements extérieurs par signature des banques et établissements financiers au titre des opérations d’importation.
L’instruction est prise conformément aux dispositions du règlement n°14-01 du 16 février 2014 portant coefficients de solvabilité applicables aux banques et aux établissements financiers et du règlement n°14-02 du 16 février 2014 relatif aux grands risques et aux participations.
Présent à cette conférence, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a indiqué que l’ «Etat poursuivra ses efforts en vue d’améliorer le climat des affaires et en mettant en œuvre un cadre légal d’exercice des activités conforme aux standards internationaux». De grands chantiers sont ouverts et concernent, entre autres, la réforme du code de l’investissement pour une attractivité plus forte, la réorganisation du secteur public marchand qui vise l’émergence de grands groupes industriels, le renforcement des instruments de lutte contre la contrefaçon et le transfert illicite des capitaux ainsi que le développement d’instruments modernes de financement de l’économie et son fonctionnement.