A la suite de la 3 ème revue de la Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL) du Maroc par le Fonds monétaire international (FMI) durant le mois de décembre 2014, le Conseil d’administration du Fonds, a reconfirmé l’éligibilité du Royaume à cette ligne.
Cette nouvelle éligibilité traduit la confiance de l’institution de Breton Woods dans les politiques économiques et les réformes structurelles menées par les pouvoirs publics pour réduire le déficit budgétaire et celui des comptes extérieurs, tout en favorisant une croissance plus forte et inclusive. Dans ce cadre, le Fonds a salué les nouvelles mesures prises par le Gouvernement et devant contribuer à une meilleure maîtrise des équilibres macroéconomiques. Pour rappel, le Gouvernement a décidé dernièrement la décompensation sur l’essence et le fuel durant l’année 2014. Cette décision devrait se traduire par une réduction sensible de la facture de la compensation en partie responsable du déséquilibre budgétaire du pays. En 2013, en dépit d’une baisse de 11,6 % de cette facture grâce à la légère décrue des cours des produits pétroliers sur le marché international et l’impact de l’indexation adoptée en octobre 2013, l’enveloppe de la compensation s’est établie à 49,45 milliards de dirhams. Cette baisse et la poursuite de la politique de réduction du train de vie de l’Etat ont contribué à ramener le déficit budgétaire à 5,4 % (7,3 % en 2012), soit le plus bas niveau des trois années précédentes.
En tout cas, cette reconduction de la LPL va contribuer au renforcement de la confiance des investisseurs et des partenaires financiers étrangers dans les perspectives économiques et financières du Maroc.
L’institution financière internationale souligne néanmoins la nécessité d’accélérer les réformes structurelles pour soutenir la compétitivité de l’économie marocaine et assurer une croissance plus forte et génératrice d’emplois. De même, elle met l’accent sur la nécessité d’améliorer la protection sociale, notamment celle des populations les plus vulnérables.
Enfin, rappelons que le Maroc a bénéficié de cette facilité auprès du Fonds, en août 2012, pour un montant de 6,2 milliards de dollars. Le pays a la possibilité d’utiliser ces fonds en cas de besoin pendant une durée de deux ans. Pour note, le Maroc n’a pas, jusqu’à présent, utilisé la LPL. Il a su maintenir ses réserves en devises juste au dessus du seuil des 4 mois d’importations de biens et services, grâce, en grande partie, aux dons des pays du Golfe et au recours à l’endettement international.