Le scandale financier de Saipem, Sonatrach et Sonelgaz sont sous la loupe des services de sécurité sur une autre grosse affaire, celle de « Hadjret Ennous » impliquant également la société canadienne SNC Lavallin.
En effet, Sonatrach et Sonelgaz, deux sociétés publiques, ont accordé leur aval aux quatre banques publiques a savoir la Banque Nationale d’Alger (BNA), la Banque Extérieure d’Alger (BEA), le Crédit Populaire Algérien (CPA) et la Caisse Nationale d’Epargne Populaire (CNEP) pour garantir des crédits de 850 millions de dollars octroyés au profit de SNC Lavalin pour la réalisation d‘une centrale électrique à Hadjret Ennous (Tipaza).
SNC Lavalin s‘est porté candidat pour le projet suite à la soumission qui a eu lieu en novembre 2003. Toutefois, vu l‘immensité du projet et le coût phénoménal en millions de dollars, les banques publiques ont été sollicitées par Sonelgaz et Sonatrach pour le financement.
La BNA a participé avec 16% du montant du projet, selon les révélations de l‘enquête des services de sécurité, tandis que la BEA a quant à elle contribué avec 46%, puis la Cnep avec 15% et enfin la CPA avec 23%.
Mais le plus scandaleux c‘est qu‘au lieu que la SNC Lavalin se présente comme une partie garante en cas de remboursement des crédits octroyés par les quatre banques publiques, sous forme de biens appartenant à cette société canadienne, c‘est plutôt Sonelgaz et Sonatrach qui sont les parties garantes pour le remboursement. Les privilèges accordés à SNC Lavalin sont loin de s‘arrêter là et l‘enquête se poursuit toujours, d‘autres révélations sont attendues.
Youcef Maallemi – Alger