La production cotonnière est repartie à la hausse après des contre-performances des dernières saisons qui ont failli entrainer la liquidation de l’entreprise publique, Coton-Tchad. Des statistiques actualisées démontrent que la prise du capital en 2018 par la multinationale singapourienne Olam qui contrôle 60% des parts de la société, 35% revenant à l’Etat et 5% aux producteurs a permis de relancer l’activité et d’accroître le rendement.
Pour la saison 2020-2021, la production cotonnière a atteint 125.000 tonnes contre 116 000 tonnes la saison précédente et 76 000 tonnes il y a trois ans. Une tendance évolutive qui devrait être confortée à travers l’augmentation des surfaces cultivables et l’amélioration de la distribution des intrants, puisque Coton-Tchad table sur une production de 150 000 tonnes au terme de la campagne en cours.
Des investissements consentis par le repreneur ont contribué de revoir à la hausse les capacités d’égrenage des usines de Moundou et Pala, avec une moyenne annuelle de 150 000 tonnes, tandis qu’un meilleur suivi des producteurs, l’aménagement des infrastructures et l’amélioration de la distribution des intrants ont amélioré les techniques culturales permettant d’augmenter la production.
La revalorisation du prix du kilogramme de coton qui est passé de 203 à 227,5 FCFA lors de la campagne précédente a contribué à remobiliser les producteurs alors qu’on évoque une autre augmentation du prix de kilogramme de coton à 236 FCFA dès la campagne 2021-2022.
Des stratégies explique-t-on qui pourraient permettre au Tchad d’atteindre à l’horizon 2025 une production cotonnière de plus de 200 000 tonnes par an.