« La Côte d’Ivoire a perdu 80% de sa couverture forestière de 1900 à 2015 ; et au rythme de cette déforestation, le pays pourrait perdre la totalité de ses forêts d’ici à 2034 si rien n’est fait », indique un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PND) présenté à Abidjan, le mercredi 19 mai, après son lancement à Oslo (Norvège) autour du thème « Le développement humain et l’anthropocène: la prochaine frontière ».
Lors de cette présentation, la représentante-résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, a relevé les inégalités en matière de développement humain en dépit des performances économiques enregistrées au niveau mondial ou national. Avant de pointer du doigt les pillages des ressources naturelles ivoiriennes.
Le ministère ivoirien des Eaux avait pris le pari de planter 3 milliards d’arbres en 10 ans, pour combler le déficit de 3 millions d’hectares de forêts à travers la nouvelle politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts adoptée par le gouvernement en 2017. Conscient que faire passer la couverture forestière de 3,5 millions ha à 6,4 millions ha, soit 20% du couvert forestier, ne semble pas être une tâche, le ministre Alain Richard Donwahi a défini sa stratégie sur trois axes : la contribution des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et de la population pour la production de plants et seedballs, les initiatives locales dans les régions du pays pour soutenir l’opération au niveau local et l’émulation générale de toute la population autour du planting.