Adoyi Essowavana, le commissaire des impôts de l’Office togolais des recettes (OTR) né de la fusion entre les services des impôts et de la douane en 2014, a été démis de ces fonctions ce mercredi par décret présidentiel.
Le limogeage de ce haut-fonctionnaire considéré comme le numéro 2 de l’institution après le Commissaire général n’a pas été expliqué. «Sont abrogées toutes les dispositions contraires au présent décret», s’est-on contenté de lire à la Télévision nationale qui a donné l’information. D’après plusieurs sources, Adoyi Essowavana aurait été, avant son limogeage, convoqué à la présidence dans la journée du lundi 7 septembre pour s’expliquer sur des faits qui lui sont reprochés. Cette décision intervient quelques jours après la célébration du mariage de son fils le week-end dernier où il a été aperçu, sur des vidéos ayant fait le tour des réseaux sociaux, au milieu d’une foule estimée à 500 personnes, en plein protocole sanitaire en vigueur dans le pays en raison de la pandémie du coronavirus avec l’interdiction de tout rassemblement de plus de 15 personnes.
Par ailleurs, d’aucuns évoquent un scandale financier relative à une commission de 500 millions de FCFA au cœur duquel se trouverait Adoyi Essowavana, et ayant conduit à un contentieux entre la société privée de téléphonie Atlantique Télécom (Moov) et l’Etat togolais. Des faits révélés par la presse locale le 10 septembre 2019, un an avant son limogeage. Notons que dans le cadre de ce différend, comme le rapportait-on à la fin août, Moov a obtenu gain de cause contre le Togo suite à un arrêt rendu le 12 mars 2020 par la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan.