Qualifié d’insubmersible pour avoir survécu à la vague révolutionnaire qui a emporté le régime de Zine Abedine Ben Ali dont il fut ministre des Finances, entre 2010 et 2011, Ridha Chalghoum est depuis mardi 6 septembre 2017 le nouveau ministre des Finances du pays du jasmin.
Confronté aux rigueurs d’une interminable crise, la Tunisie semble opter de plus en plus pour le pragmatisme plutôt que la révolution. Jusque-là conseiller du président Béji Caïd Essebsi, chargé du suivi des réformes économiques et PDG de la Société tunisienne de garantie qui gère des fonds de garantie provenant essentiellement de l’État tunisien, de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de l’Agence française de développement, le natif de Gafsa doit son ascension à l’appréciation dont il fait l’objet auprès des partenaires internationaux. Entendu par la justice le 4 avril 2011 alors qu’une foule ivre de révolution cherchait à déboulonner les symboles de l’ancien régime, Ridha Chalghoum est sorti de l’épreuve sans égratignure en bon technocrate qu’il est. La Tunisie compte sur son pragmatisme pour sortir de la crise. Ce qui n’est sans doute pas trop demander à un ancien président e du Conseil du marché financier (CMF ) et à un économiste qui maîtrise les rouages de la finance mondiale et nationale.
Sofiane C.