Par Nephthali Messanh Ledy
Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, et son premier ministre Paul Kaba Thiéba ont obtenu ce mercredi à Paris, une promesse d’aide de 12,7 milliards d’euros contre 8,4 attendus lors d’une conférence organisée en partenariat avec la Banque mondiale. Ceci pour financer le Plan national de développement économique et social (PNDES), le cadre d’orientation du développement économique et social du Burkina Faso pour la période 2016 – 2020.
C’est le signe d’un regain de confiance de la part des partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale, qui à elle seule, va décaisser 3,5 milliards d’euros (27%) sous forme de prêts, de dons ou de garanties.
Ce plan ambitieux, selon un communiqué publié en novembre dernier, s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle de l’économie et vise à améliorer les conditions de vie des Burkinabé grâce à une croissance forte, inclusive et durable. Financé à 64 % via les ressources fiscales, il vise à atteindre un taux de croissance moyen de 7,7% et à créer 50 000 emplois par an d’ici à 2020.
Sa mise en œuvre devra nécessiter un total d’environ 15 400 milliards de francs CFA, pour, entre autres, moderniser une agriculture qui représente 32 % du produit intérieur brut et 80 % de la population active.
Notons que le Burkina Faso connait une chute de son taux de croissance qui dépassait largement les 6 % de moyenne annuelle sur la période 2010 – 2013. Un dynamisme économique plombé par une série de facteurs, notamment la transition politique après l’insurrection d’octobre 2014, la baisse des cours de l’or et du coton et la montée des dépenses sécuritaires au cours du dernier trimestre de l’année.
Pour 2016, les perspectives économiques sont favorables selon les Perspectives économiques en Afrique (PEA) qui prévoient une croissance de 5.0 %, contre 4.8 % en 2015.