Par Bandiaré Ndoye
L’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARCEP) a , à travers une déclaration publique du jeudi 06 octobre, infligé une sanction à l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina Faso.
L’Onatel devrait alors s’acquitter dans les quinze jours à venir de 5 milliards de FCFA en raison des manquements à ses obligations de disponibilité, de continuité et de la qualité de service constatés au cours de ces derniers jours. La filiale de Maroc Télécom a jusqu’au 20 Octobre pour régler cette amende sous peine de payer, en plus 100 millions de FCFA par jour de retard, selon l’ARCEP.
Ces dysfonctionnements font suite au bras de fer engagé depuis le 20 Septembre 2016 par les agents de l’Onatel, à l’appel du syndicat national des télécommunications (SYNATEL), pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail ainsi que l’arrêt de la « fuite des capitaux ».
Une situation qui a entrainé pendant quelques jours des perturbations au niveau de la téléphonie mobile « TELMOB », du téléphone fixe, ainsi que la coupure de l’internet, paralysant l’activité de certaines banques et services .
Selon l’Arcep, une mission de contrôle, dépêchée sur le terrain, suite aux nombreuses plaintes des consommateurs, a confirmé l’indisponibilité des services télécoms de l’Onatel dans plusieurs localités depuis le 21 septembre 2016. Ce sont, ainsi, des milliers de consommateurs qui ne pouvaient plus émettre ni recevoir des appels, ni accéder aux services SMS et Internet.
Cette sanction n’est pas une première pour l’ARCEP. Rappelons qu’en Mars 2014, l’autorité de régulation des télécoms avait condamné trois compagnies de téléphonie mobile à savoir Telmob, Airtel et Telecel, à payer une pénalité de plus de 5 milliards de FCFA dont 2,7 milliards de FCFA pour l’ONATEL.