Sur un portefeuille de 2 144 milliards de francs CFA de marchés publics budgétisés pour l’année en cours, seuls 362,5 milliards ont été attribués au premier semestre, apprend-t-on auprès du gouvernement ivoirien. Soit un différentiel de 1782 milliards, 83% des prévisions, à attribuer au cours du dernier semestre.
Les délais de passation des marchés publics, la longueur des procédures d’appels d’offres, le rythme de mobilisation des ressources publiques sont entre autres les causes de la lenteur l’allocation des ressources publiques.
Selon Koné Bruno, le ministre ivoirien en charge des TIC et porte-parole du gouvernement, le délai de passation des marchés était de 96 jours au cours de ce semestre (115 jours en 2014) pour un objectif fixé de 88 jours et près de 70% des marchés sont attribués par appel d’offres.
Une situation qui devrait certainement s’accélérer pour l’achèvement des grands projets, principalement dans les infrastructures, afin de tenir les délais de l’orthodoxie budgétaire et surtout à quelques semaines de l’élection présidentielle du 25 octobre.
En juillet dernier, le gouvernement avait lancé de nouvelles mesures afin de faciliter l’accès des PME locales aux marchés publiques. Ces dernières, qui représentent 90% du secteur privé ivoirien, devraient bénéficier de 20% de la commande publique.
Avec un budget 2015 de 5196 milliards de francs CFA, la Côte d’Ivoire entend maintenir le cap de 9% de croissance moyenne de ces trois dernières années, voire même toucher du doigt la fameuse « croissance à deux chiffres ».