L’obligation d’Etat du Ghana (échéance 2026) a du mal à sortir la tête de l’eau et à s’imposer à l’international avec le même cours de seulement 89,15 pour tout le mois.
Le spread stable sur la période mais très élevé (820,22 pb) laisse à penser que le risque est plutôt grand, d’où un Yield to maturity (YTM) de toujours 10%, ce qui est énorme pour ce pays réputé pour sa stabilité socio politique. Sa dépendance aux cours d’autres matières premières (or, cacao) et la chute des cours du pétrole notamment ont beaucoup joué sur la confiance des investisseurs vis-à-vis de l’économie ghanéenne. Le Ghana a d’autres points faibles : lacunes en matière d’infrastructures, rapide augmentation du déficit et de l’endettement public. Après avoir subi la dégradation de l’agence américaine Standard & Poor’s, l’obligation devrait encore se déprécier. Moody’s a décidé de baisser d’un cran la note du pays qui passe de B2 à B3. A l’heure actuelle, les rendements à la maturité ont atteint 10%.
Mamadou Diallo & Babacar Sène
NB: suivez l’évolution de l’ensemble des Eurobonds acricains avec le cabinet Baldé & Sène dans Financial Afrik du 15 avril