« Cueillir » Dominique Strauss Khan Voilà quel était l’objectif final du dossier de l’affaire de proxénétisme dite du Carlton, a affirmé vendredi l’un des quatorze prévenus devant le tribunal de Lille, Emmanuel Riglaire. « Tout est orchestré, tout est organisé », assure le prévenu Riglaire, redevenu le temps d’une longue tirade l’habitué des tribunaux qu’il est en sa qualité d’avocat. Il a dénoncé une affaire montée dans le but de « cueillir » l’ancien président du FMI.
« C’est la destruction d’un presque candidat à la présidentielle quand il est mûr », ajoute-t-il. « Je pense qu’il n’y a pas eu de complot contre un homme politique au départ, mais que cela le devient après », a-t-il expliqué, prévenant le tribunal qu’il allait être « un peu long ». Emmanuel Riglaire a pris la parole pour se défendre contre le témoignage à charge de Mounia, venue à la barre vendredi et également « principale accusatrice de Dominique Strauss-Kahn », souligne-t-il.
« Cible prioritaire »
Le prévenu s’est emporté contre « un cabinet noir à Paris , qui s’est intéressé de près à ce dossier, selon lui. Revenant sur la genèse du dossier, il rappelle les écoutes administratives menées notamment contre Dominique Alderweireld (Dodo la Saumure), « cible prioritaire » de la police judiciaire à l’époque et dont il est alors l’avocat.
Il accuse des policiers d’avoir « distribué des procès-verbaux » de Mounia. « Cette femme a été complètement abusée par la cellule de la police judiciaire », lance-t-il encore. Elle a « des douleurs, des blessures, des plaies, et ne sait rien de ce qui se joue dans son dos », ajoute-t-il en référence au passé de la jeune femme. « Je déteste que la justice soit instrumentalisée », tonne encore Emmanuel Riglaire.
Sources: AFP, Le Point