L’agence de notation Bloomfield Investment estime être faible l’impact de l’épidémie sur la zone UEMOA à court terme.
Le niveau d’intégration économique et financier entre l’UEMOA et les trois pays fortement touchés par l’épidémie (Guinée, Libéria et Sierra Léone) reste trop faible pour étendre le choc économique et financier à l’union économique et monétaire, souligne l’agence Bloomfield dans une note du 31 octobre 2014 parvenue à Financial Afrik.
« Selon notre agence, les effets de la pandémie sur la zone UEMOA, bien que relativement faibles, sont pour l’instant concentrés sur le Sénégal et le Mali, seuls pays de la zone UEMOA commercialement intégrés avec la Guinée. Un recul modéré du tourisme au Sénégal, résultat de la stigmatisation de l’Afrique de l’ouest dans son ensemble, contribuerait à accentuer ce phénomène ».
Bloomfield Investment envisage le scénario d’une probable expansion de la maladie aux pays de l’union monétaire. En effet le Sénégal et la Côte d’Ivoire (deux piliers de l’union) sont géographiquement les plus proches des régions touchées par l’épidémie. « Notre agence considère que la Côte d’Ivoire est géographiquement le plus exposé à ce scénario. En effet, c’est le seul pays de l’UEMOA qui partage ses frontières avec des régions encore considérés comme des zones actives du virus (notamment les régions de Nzérékoré et Lola en Guinée, ainsi que les régions de Nimba et River Gee au Libéria) », lit-on dans le rapport.