Vivendi et l’opérateur émirati Etissalat sont tombées d’accord sur le prix de cession des 53 % du capital de Maroc Telecom que contrôle le groupe français. L’opérateur d’Abu Dhabi va débloquer 4,2 milliards d’euros en numéraire pour prendre le contrôle de l’opérateur historique de télécoms marocains.
Ce montant correspond à l’hypothèse basse de valorisation du groupe marocain. L’accord sur le prix étant obtenu, les deux parties espèrent boucler l’opération d’ici début 2014.
En effet, l’accord définitif reste suspendu à l’approbation des autorités de régulation marocaines. En outre, Maroc Telecom étant implanté dans 4 pays africains -Mauritanie (Mauritel), Burkina Faso (Onatel), Gabon (Gabon Telecom) et Mali (Sotelma)-, les autorités de régulation de ces pays doivent également apporter leur approbation à ce changement d’actionnaire majoritaire.
Globalement, vu les liens diplomatiques entre le Royaume du Maroc et les Emirats Arabes-Unis, d’une part, et le Royaume et les pays africains où est implanté Maroc Telecom, d’autre part, ces autorisations ne devraient être que des formalités.
Nonobstant, selon certaines sources, il semblerait que les autorités marocaines souhaiteraient que les actions qui seront acquises par l’émirati lors de l’offre publique d’achat (OPA) obligatoire qu’il initiera sur les actions Maroc Telecom qu’il ne contrôlera pas à la suite de cette acquisition soient cédées à des institutionnels marocains, de telle sorte que la participation d’Etissalat dans l’opérateur marocain soit maintenue à 53 %.
Avec cette cession, Vivendi poursuit sa stratégie de recentrage et de développement dans ses activités de médias et les contenus. En plus, cette cession permettra à l’opérateur de rembourser une partie de sa dette.
Etissalat pour sa part réalise une belle opération. Présent en Egypte et Arabie Saoudite et possédant des participations dans certains pays africains et asiatiques, cette opération lui permettra d’accélérer son développement à l’international avec une présence dans 5 pays africains d’un coup. En plus, le prix de valorisation est jugé globalement très intéressant vu le potentiel de développement des filiales africaines.